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 L'Inquisitrice Phénixia, l'Éclipse Désastreuse, héritière du Black Out.

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Fox (Phénixia)

Fox (Phénixia)


Messages : 3
Date d'inscription : 29/10/2012

L'Inquisitrice Phénixia, l'Éclipse Désastreuse, héritière du Black Out. Empty
MessageSujet: L'Inquisitrice Phénixia, l'Éclipse Désastreuse, héritière du Black Out.   L'Inquisitrice Phénixia, l'Éclipse Désastreuse, héritière du Black Out. Icon_minitimeDim 9 Déc - 0:38

Laissez-moi donc vous raconter une histoire.

La vie n’est pas drôle.

C’est certainement ce qu’a du se dire ce petit fermier d’Amakna qui s’est retrouvé empalé sur la corne d’un taure, alors qu’il essayait de sauver quelques poms du pillage. Après tout, il avait réussit à défendre les réserves jusqu’à maintenant, et il aura fallut un moment d’inattention pour mourir. Sur le coup, ça le dérangeait de mourir comme ça. Mais quand il regarde le contenue de son ventre se déverser sur le crane de son bourreau, il en déduit qu’il n’a pas trop le choix.


La vie n’est pas drôle.
Phénixia n’a pas encore partagée cette pensée avec ce fermier, et ce, pour trois raisons :
-Son village n’est pas pillé en ce moment.
-Elle ne mange pas de poms.
-Et surtout, elle ne sait même pas que ce fermier est mort.
Pourtant, elle la partagera assez rapidement.


A vrai dire, l’histoire de Phénixia n’a aucun rapport avec ce fermier. L’histoire de Phénixia est bien plus terrible que celle de ce fermier. Peut-être même préférerait-elle être morte en ce moment, empalée sur la corne d’un taure, avec la moitié de ses organes sur le sol, mais de ça, elle ne peut en décider.

Phénixia… Drôle de nom, hein ? Vous avez raison de vous poser des questions, j’ai tout de suite remarqué dans votre œil que vous n’étiez pas un de ces abrutis de iop. Je n’aime pas les iops. Ils se contentent de frapper sans trop se poser de questions, sans même réfléchir à la portée de leurs actes. Je suis sur que toi aussi d’ailleurs. Je peux te tutoyer ? Tant mieux, ce sera plus simple pour nous deux.

A vrai dire, elle s’en fiche bien. Du moment qu‘elle peut continuer à vivre sans se soucier de la plèbe. C’est sur, elle n’a jamais eu à se soucier d’une simple pom, elle qui a toujours vécue loin du besoin, grâce à la fortune amassée par son père. Tout du moins durant ses quinze premières années.

Parce que, écoute bien ce que je vais te dire, Phénixia est la fille unique, tu m’entends ? Unique ! De Samovar.
Ohoh, je vois à ta réaction que toi aussi, tu te rappels de Samovar. Lui-même fils d’Arken le Roux, fondateur du Black Out.

Oui, le Black Out…
Fille unique de Samovar, ce sacrieur fou assoiffé de sang qui aura mit à feu et à sang Amakna pendant des mois. Sache que je ne suis pas trop penché politique, bien et mal, blanc et noir, tout cela. Mais je dois dire que je ne peux m’empêcher de plisser le nez quand je me remémore tout ça…
Enfin, je ne vais pas te saouler avec de vieux souvenirs, parlons plutôt de Phénixia. Car c’est pour elle que tu es venu, inutile de mentir. Tu recherches des informations. Et tu as toqué à la bonne porte, des informations, j’en ai. Et des belles.


De nos jours, on juge trop vite les gens. Écoute bien ce que je vais te dire. On ne peut juger une personne sans connaitre son passé. Et le passé de Phénixia à forgé le monstre que l’on connait aujourd’hui.

Petite fille sans histoires, Phénixia est née de l’union de Samovar et de son unique amour. Petit fille rousse, les cheveux toujours en bataille, les yeux d’un vert profond, et un sourire flottant toujours sur les lèvres C’est bien loin de la description que l’on en fait aujourd’hui, hein ? La Faucheuse. Celle qui ne travail que dans le sonore et le dégueulasse et qui aime mettre les membres de ses victimes sous leurs yeux pour les faire parler. Celle qui ne se délecte que des hurlements de douleurs, et du sang…

Cette petite fille a vécu au sein du repère du Black Out pendant quinze ans, sans jamais en sortir. Sans jamais connaitre le monde extérieur. On lui a présenté le Black Out comme le noble défenseur de la vérité. Les Gouvernements, les soldats, les gardes, comme des chiens enivrés de pouvoir.
Elle a subit quinze ans d’entrainement intensif et sans limite, usée par son sacrieur de père qui ne reculait devant rien pour la pousser toujours plus dans ses retranchements. Il l’a battait... Il l’a réveillais en pleine nuit pour tenter de la noyer... Il versait du poison dans son repas… Il lui bourrait le crâne avec ses idées de libertés.
Il voulait qu’elle devienne sa succession à la tête du Black Out et l’entrainait en conséquence.

Après tant d’année forcement, elle, elle avait envie que d‘une unique et seule chose, c’était de libérer le peuple… Libérer le peuple… Pauvre petite. Si elle avait sut que sa seule journée à l’extérieur allais l’enfermer à tout jamais…


Tu es toujours avec moi ? Tiens, prend un verre… Et puis moi aussi, ça me donne soif de te raconter tout ça. Voila. L’eau est bonne ? Oui, j’aime l’eau fraiche et sans alcool. Je ne bois plus trop depuis que le vieux Pitt Patte Folle s’est retrouvé allongé dans une ruelle avec une pelle plantée entre les deux yeux, le crane fracassé, et des morceaux sur les murs.
Bien. J’en étais ou ?

Ah oui. Son quinzième anniversaire. Sa première sortie. Tu aurais vu son visage quand ils sont arrivés au village de pécheur, tenant fermement sa lame. Elle voulait en découdre, ça c’est sur. Mais elle a vite déchantée. Des années d’éducations qui ont volés en éclat dans son esprit, d’un seul coup.

Je crois que la où elle a commencé à éprouver des doutes, c’est quand les membres du Black Out sont entrés dans les maisons pour en expulser les habitants, les jetant dans la rue.

Les hommes en général, essayaient de résister. Ils étaient souvent exécutés sous les yeux de leurs femmes et de leurs gosses. Les mâles et les vieux encore vivant après que les maisons furent vidées servaient de cibles à ceux qui étaient ivres morts. Ca, ils savaient rigoler au Black Out ! Les femelles allaient amuser un peu les autres, si tu vois ce que je veux dire, sous les regards de leurs hommes et de leurs enfants. Et on se réjouissait joyeusement en brulant les baraques.

Ca te dégoute ? Allons, je ne fais que commencer. Et ce ne sont que des mots. Essaye de te mettre à la place d’un de ces pères, qui tente de sauver ses enfants et sa femme. Essaye de te mettre à sa place quand on lui enfonce une lame dans le bide, et qu’il doit assister à tout ce qui se passe. Essaye d’imaginer l’enfer des femmes, et des gosses.

Essaye d’imaginer dans quelle horreur fut plongée Phénixia, au milieu de toute cette folie. Les cris, le sang, la douleur, le désespoir.
Les mains serrées sur son épée, les larmes aux yeux, elle n’avait tué personne. Personne ! Elle restait la, tétanisée, à avancer comme un gostof entre les maisons, les cris de douleurs dans le lointain lui vrillant les tympans. Les rires gras la rendant hystérique. Elle lâcha alors son arme et se mit à courir dans les rues, pour s’enfuir. S’enfuir loin, très loin de ce lieu.

C’est à ce moment que des mains la poussèrent à terre…

"
Sa mâchoire heurte violemment le sol, alors qu’elle ferme les yeux sous l’impact. Les mains tendues en avant, elle sent qu’elle s’est écorché les genoux et les paumes de mains, mais elle s’en fiche, elle doit partir !
Rapidement, elle se relève pour recommencer à courir, mais une lourde main se pose sur son épaule, la terrorisant au plus haut point.

-Et bien, et bien, qu’avons-nous la ? Une petite prise s’est échappée de nos filets, dit une voix aussi grave que l’enfer de Rushu.

Tétanisé, les pupilles dilatés, elle n’ose pas se retourner.
-Ouais, une petite fille qui voulait allez prévenir la garde, répondit une autre voix, aigu et perçante, dans un petit rire.

Une ombre la recouvre, et un sacrieur couvert de sang surgit devant ses yeux. Sous la surprise, elle pousse un cri et recule d’un pas, pour heurter le ventre du iop qui la tient fermement à l’épaule.

-Elle m’a bien l’air jeune… Et si on la gardait pour nous les gars ? dit le iop dans son dos

Dans l’esprit de Phénixia, les images se bousculent. Le sol, les cris, les visages tordus de douleur. Elle donne un coup de coude dans le ventre du iop, dans son dos, mais ce fut comme tenter de taper dans un rocher.

-Mais elle se défend la petite ! Continua la voix aigu, une ecaflip qui éclata de rire.
-Laisse la-moi, je m’en occupe, dit le iop, qui retourne Phénixia comme un simple objet et la gifle de toutes ses forces, la jetant à terre.

Les larmes montent aux yeux de Phénixia qui se frotte la joue, se relevant doucement. Non, non tout va mal ! Et ils font partis du Black Out ! Elle aussi ! Ils ne peuvent pas !... Ne peuvent pas !...

-Mon avis qu’elle est encore pucelle ! S’enjoua l’ecaflip ! Laissez m’en un morceau, je veux la faire couiner !
Le sacrieur, qui n’a encore rien dit, se penche sur elle, et dit, d’une voix tendre et douce :
-Allons, allons. Pourquoi tant de violences ? Elle m’a l’air si innocente…
Phénixia sent un espoir ! Un espoir de s’en sortir grâce à ce sacrieur !
-M... Monsieur…
-Ne la brusquez donc pas… Ce serait dommage… dit-il en caressant doucement la joue de Phénixia, qui ferme les yeux.
-On devrait faire ça vite ! dit le iop Avant que les autres ne viennent fouiner par ici et découvre le butin !
Le sacrieur lève une main sans lâcher le regard de Phénixia des yeux :
-On à tout notre temps voyons…
Il tend une main à Phénixia et l’aide à se relever.
-On va simplement discuter, tous ensemble. Discuter, rien de plus… Suis-nous…


Ce que vécu Phénixia par la suite… Je ne veux pas te le raconter. Nom de nom… La pauvre petite a passé la nuit à hurler. Pas même des noms, des mots, non, simplement des cris, sans queues ni têtes. Des hurlements entrecoupés de sanglots. Sa souffrance fut sans limite, et quand elle perdait connaissance, ils s’amusaient à la réveiller des manières les plus horribles qui soient.

Tu as envie de vomir ? Tu es tout pale. Tu veux que j’arrête ? Non ? Très bien…
Sache que la mort aurait dut avoir bon gout après ça. Mais elle n’est pas morte. Ils l’ont laissés la, dans la merde, au milieu des cadavres, dans ce foutu village en cendre.

A son réveil, deux jours plus tard, le village semblait ne plus respirer. Comme un gostof, elle se releva et, nue, se mit à marcher. Marcher encore et encore, sans penser, sans parler, sans se reposer. Elle avançait, tout simplement, en état de choc, ses cheveux tombant sur ses épaules, les bras ballants le long du corps.
C’est la qu’elle a fait connaissance avec ça. Ca s’est mis à lui chuchoter à l’oreille. Et Phénixia l’écoutait. Sans l’interrompre. Ca lui parlait encore et encore, et Phénixia, elle, avançait.


Jusqu’à ce petit village de pécheur. Elle est tombée de la falaise jusque dans l’eau, comme ça, plouf. Puis a été repêchée par un pécheur, un vieux gars qui était habitué à trouver de belles prises à cet endroit. M’est avis qu’une prise comme ça n’a pas du le laisser de marbre.
Un vieux barbu plein de cœur, qui promit de veiller sur elle. De ne jamais lui poser de questions. Un crâ à la retraite, et sa sadida de femme. Des gens bien, comme on en rencontre peu. Pendant cinq ans, elle a vécus dans ce village au bord de la mer, dans la falaise.
Pendant cinq ans, elle a essayée d’oublier tout ça. Mais pendant cinq ans ça lui murmurait à l’oreille, lui promettant la vengeance et le pouvoir. Elle s’abandonnait à elle, lu murmurait des choses dans le noir, que je n’oserais pas répéter, même sous la torture.
Elle pleurait la nuit dans son lit, et cuisinais et forgeait le jour. Mais elle était en vie, et seul ça comptait. Pendant ces cinq années au service de ce village, elle fut surnommée la fille de l’eau. Celle qui est tombée de la falaise.
Ses talents de guerrière permirent au village de rester à l’abri des quelques pillards et des monstres de la région. Elle apprit à se défendre avec des couteaux à poissons, et des outils de fermiers tels que la faux.
Mais malgré tous ses efforts, malgré l’ambiance joviale du village, et de tous ces gens qui prenaient soin d’elle, elle restait froide. Froide et terrible. Elle ne souriait jamais, n’acceptait jamais les amitiés des autres filles, les mains des autres garçons. Le vieux pécheur savait bien que quelque chose de terrible lui était arrivé. Après tout, c’est lui et sa femme qui l’avaient soignés et ils avaient bien remarqués les blessures. Certainement une rescapée d’un pillage…
Tout allait bien malgré quelques accidents.

De temps à autres, la petite Phéni tombait de son mince fil sur lequel se tient son esprit, en équilibre précaire. Elle devenait folle, et semblait prête à tuer tous ceux qui l’entouraient. Rien ne semblait l’arrêter alors qu’elle piquait des crises d’une violence inouïe, hurlant et pleurant. Mais le vieux pécheur, toujours, trouvait les mots pour la calmer. Quitte à la combattre. C’est qu’il se débrouillait bien, le vieux.
Le temps passait, et elle eu vingt ans. Cinq ans après le pillage, elle continuait de hurler dans le noir, mais se sentait mieux. Enfin mieux… Mieux qu’au premier jour. Et elle écoutait de moins en moins ça. Elle lui parlait moins souvent.

Et puis, un jour qu’elle était sortis pour traquer une vilaine bête qui astiquotait un peu trop les filets du village, le drame arriva.

"
Quand elle aperçoit les fumées s’élever de la falaise, au loin, elle comprend. Elle comprend ce mauvais pressentiment qu’elle a d’accroché à l’estomac depuis ce matin. Comprends qu’elle n’aurait jamais du partir pour traquer ce monstre…

Sans réfléchir, elle se met à courir, à perdre haleine. Elle court, elle court encore et encore, son cœur lui cognant violemment la poitrine, la sueur lui tombant dans les yeux. Mais elle ne s'arête pas !
Elle court à pleine vitesse, espérant arriver à temps ! Mais quand elle arrive sur place, dominant le village du haut de la falaise, elle voit. Elle voit la scène qui se déroule sous ses yeux.
Le village brule. Les toits des maisons sont en flammes, déversant une couleur proche de l’enfer, dans les rues jonchées de corps, la chaleur des flammes lui frappant le visage. Un clan était la. A sévir. Ou tout du moins les restes du clan. Beaucoup était déjà partis. Mais les derniers ne semblaient pas vouloir quitter les lieux.
Alors, doucement, elle se laisse glisser. Les corps… Elle serre les poings, et avance lentement, descendant la pente qui mène au village. L’odeur des morts… Elle passe à côté du râtelier, là ou sont entreposés les outils, et saisit une faux, comme hypnotisée. La chaleur des flammes.
Des hommes approchent en rigolant, l’un d’eux se cure les dents avec une dague. Quand ils la voient, debout et droite, tenant la faux, ils s’arrêtent et se regardent, avant d’éclater de rire. C’est a ce moment qu’elle entend la petite voix lui chuchoter à l’oreille.

Laisse-moi te guider.

Le premier n’eu même pas le temps de comprendre ce qui se passa. En fait, pour se poser des questions, encore aurait-il fallut qu’il ai la tête sur les épaules. Or, elle roulait par terre. Le deuxième, son ventre s’ouvrit d’un coup sec, déversant sur le sol toute sa vitalité, comme un vieux sac déchiré laisse s’échapper son contenu, que la femme met trois plombes à ramasser, et qu’un vieux baltringue vient aider. Ils se frôlent, ils se sourient, et je vomis. Enfin bref.

Le troisième tourne sur lui-même pour s’enfuir, mais il y perd les deux jambes. S’effondrant à terre, Phénixia arrive au dessus de lui, avant de lever sa faux.
"


Reste donc avec moi, j’en suis à la moitié. C’est la que ça va devenir intéressant. C’est à partir du moment où Phénixia et ça… sont devenus de très, très vieux amis. C’est quand elle a abattus chaque membres du clan qui arborait fièrement le symbole du Black Out.

Oui, c’est devenu intéressant quand elle a quitté ce village avec, en tête, l’idée de détruire le Black Out. Et de choper les membres un à un, de leurs coller leurs membres sous le nez pour les faire chialer comme des gonzesses, puis de les achever.
Les traques furent longues. Les membres étaient partout. Et plus ils mourraient, plus ils se méfiaient. On raconte que Samovar aurait même péter un câble, qu’une rumeur sur un tueur fou décidé à exterminer le Black Out lui serait venus jusqu’aux oreilles.
Voyant ses alliés disparaitre l’un après l’autre, il a sombré dans la folie. Personne ne semblait pouvoir se lever contre le tueur fou. Alors il devint paranoïaque. Il s’enferma dans une caverne avec celle qu’il aimait, laissant les autres à leur sort.
Pour Phénixia ? Et bien, ça allait plutôt pas mal. Toutes ces années d’expériences, et de souffrances, mêlées à ça, cet état second, ce murmure constant… Rien ne semblait l’arrêter. Et le sang coulait par barriques de trois litres. Un pandawa serait devenu fou, que l’on gâche autant de barriques. Puis Phénixia l’aurait raccourci d’une tête au niveau des épaules, fatiguée de l’entendre se plaindre. Elle se débrouillait bien avec une faux.
Elle exécutait froidement, tout en fredonnant un petit air. Dans cet état, il valait mieux ne pas l’approcher.


Mais aussi douée était-elle, que pouvait-elle face aux officiers du Black Out ? Les haut-gradés, des disciples aguerris ? Quand elle tomba sur le premier… Elle dut prendre la fuite au bout de deux minutes seulement, à la montre de Xelor. Et crois-moi que cet enfoiré aime être précis. Deux minutes, pas plus, pas moins. Et ce, malgré toute la rage de Phénixia. Malgré sa soif de sang et son envie de meurtre.
Elle se réfugia dans les égouts de la ville, très mal au point, et y restas plusieurs jours sans manger, dormir, ou boire. Encerclée par la puanteur, les rats, les saloperies de la ville du dessus. La fumée sale et malodorante lui piquait les yeux, la faisant pleurer.
C’est dans ce lieu horrible, qu’elle comprit qu’elle ne pouvait vaincre. Ou tout du moins, seule. Alors elle fit ce qu’elle regrette toujours aujourd’hui, au fond d’elle-même. Elle s’inclina sur sa faux et pria le seul Dieu qu’elle jugeait capable de l’aider. Sram. Les dents et les poings serrés par la rage, elle pria pendant des heures. Jusqu’au moment où celui-ci daigna bien lui accorder un regard.


"
Tout devint sombre. Enfin, plus sombre qu’avant, dans ces égouts puant où la lumière entre difficilement. Des filaments de brume argentée s’enroule lentement sur le sol, l’entourant peu à peu. Une présence obscur semble habiter l‘endroit, une présence malfaisante, qui l’observe de ses yeux rouges.

Elle se redresse, et se retrouve face à une forme étrange, indistincte et transparente. Quand soudainement, une voix se fait entendre. Une voix terrible et caverneuse, voilée de sournoiserie, semblant plus ancienne que toute vie.

-Voila donc qu’une âme en peine ose se tourner vers moi… dans un endroit aussi répugnant…

Lentement, Phénixia lève le regard vers lui. Au fond d’elle, ça lui murmure, murmure de s’agenouiller. Ce qu’elle fait.

-Pourquoi devrais-je t’accorder mes faveurs ? Tu n’as rien à m’offrir…

Les larmes lui coulent doucement sur les joues.

-Si… Moi…

Il y a comme un flottement dans le temps. Les égouts semblent devenir silencieux. Puis la créature de brume finit par exploser de rire :

-Toi ? Regarde-toi ! Tu n’es rien ! Ton âme à volé en éclat, comme ton esprit ! Et ne parlons pas de ton cœur… Non, tu n’as rien à m’offrir. Tu m’as dérangé inutilement…

-NON !

Ce cri résonne longuement dans les égouts.

-Tu restes ici ! ordonne Phénixia.

-Tu oses me donner un ordre !

Un gifle semble jaillir de nulle part pour heurter Phénixia, qui se retrouve expulser contre le mur crasseux derrière elle. Elle se masse doucement la joue :

-Je t’offrirais des âmes. Autant que tu voudras… Dont la mienne, même si elle ne ressemble plus à rien…

-Tu m’as prit pour un démon ? Je me fou des âmes des autres. Moi je veux des garantis. Et tu n’es plus rien.

Phénixia finit par taper du poing sur le sol, des larmes de rage lui coulant sur les joues :

-Je ferais tout ! TOUT ce que tu me DEMANDE ! Que te faut-il de plus ?!

Un lourd silence tombe sur les égouts. On n’entend plus que le clapotis de l’eau croupis contre les parois. La brume virevolte doucement, faisant de minces cercles autour d’elle.

-Tu me sembles si réactive… Pleine d’émotions et de sentiments…

Il semble réfléchir longuement, continuant ses cercles, alors que Phénixia ferme les yeux. Elle fera n’importe quoi pour avoir ce pouvoir… N’importe quoi… La brume tournois encore et encore, tendis que les longues minutes s’engrainent lentement. Elle serre les dents. Quand finalement, la sombre voix résonne à nouveau.

-Voila ce que je te propose. Donne-moi ce qui reste de toi, les restes de sentiments et d’émotions. Et je te donnerais ma bénédiction…

Sans même prendre le temps de réfléchir, Phénixia ouvre les yeux et redresse la tête.

-Prend tout ce que tu souhaites ! Tout…
"


Et ouais… Phénixia avait l’âme brisée suite à sa nuit avec les trois tarés. Et l’esprit ravagé, complètement folle qu’elle était. Et elle venait de donner son cœur…. Son cœur, tu te rends compte ? Elle était devenue une poupée sans vie, vide. Mais en échange, elle venait d’acquérir la bénédiction de Sram. Un pouvoir d’une valeur immense…
Sram venait de la blinder niveau Stasis. Car le pouvoir de l’ombre et de la destruction passait par la. Ce fut comme un second cœur pour elle. Un nouvel élément de son corps.

Beaucoup de disciples de Sram aiment travailler en silence et dans l’ombre, rester discret. Abattre sa cible proprement d’un petit trait rouge sur la gorge, hop, on ne tache pas le tapis de grand-mère. Parce que Grand-mère aime bien son tapis. Phénixia, elle… Elle tachait le tapis… Mais aussi les murs… Et le plafond…
Phénixia, elle faisait dans le sonore. Dans le sonore et le dégueulasse. Et crois moi, elle aurait put se recycler en tant que peintre en bâtiment. Les premiers qui découvraient les cadavres reculaient rapidement en retenant un haut le cœur. Ou se lâchaient complètement sur le tapis de grand-mère. De toute façon, après le passage de Phénixia, le tapis était foutu, alors…
Quoi qu’il en soit, les hauts gradés du Black Out tombèrent comme des mouches. Et Samovar devenait fou, incontrôlable. Il cassait tout autour de lui. Mais Phénixia avançait. Encore et encore. Jusqu’à se retrouver face à lui. Et la… La ce fut le carnage.


"
Elle pue. Elle rampe des ces bois immondes depuis des jours. Mais enfin, enfin aujourd’hui, elle est à deux doigts de le trouver. A cette pensé, tout son corps se réchauffe, et son pouvoir lui bouillonne dans les veines.

Les odeurs de la forêt lui envahissent le nez, mais il n’y a quasiment pas un bruit, pas un oiseau, pas un insecte…

Elle retire une feuille tombée sur sa tête et se redresse de son trou boueux. Elle ne ressemble plus à rien, mais elle s’en fiche. L’entrée de la caverne est la, sous le couvert des arbres, dans l’obscurité des bois. Elle avance lentement, accroupis sur ses genoux, une dague dans chaque main. Pas de gardes ? Etonnant.

Elle s’approche de l’entrée de la caverne aux pierres claires. Pas un bruit. Un escalier taillé dans la roche descend dans les profondeurs de la terre. C’est ici. Elle le sait. Elle le sent. Elle frémit doucement en descendant les marches, alors qu’une douce chaleur envahie son bassin. La vengeance. Le meurtre proche. Sa respiration s’accélère doucement.

Soudainement, l’escalier s’arrête, et elle se retrouve dans une grande salle. De longues tables, des bancs, des chandeliers. Mais pas une personne. Tout est ravagé. Il y a même quelques cadavres ici et la. Arrive-t-elle trop tard ? Les gardes sont-ils déjà passés ? Non… Il est encore la. Elle le sent. Elle ressent une haine profonde au fond d’elle-même. Une haine qu’elle ne peut apaiser après tout ça. Après ces dix années passées… Après tout ce qu’elle a vécu. Et surtout… ça lui dit qu’elle y est presque…


Elle avance dans cette salle étrange, aux longues draperies sur les murs, sans fenêtres, et aux stalactites aux plafonds, descendant vers le sol telles de longues dents. Au fond, une épaisse porte en bois. Elle s’en approche lentement, et perçoit les gravures qui la traverse, détaillant des scènes diverses. Elle la pousse de la paume de la main, le cœur battant à tout rompre.

Samovar est assis sur un trône, de l’autre côté. Il tient sa femme sur ses jambes, morte. Il a les yeux rougis, et de nombreux cadavres se tiennent autour de lui. Lentement, il relève la tête, pour croiser le regard de Phénixia.

Il n’y eu aucunes paroles d’échangées. Phénixia fait quelques pas alors que Samovar pose respectueusement le corps de sa femme à côté du trône. Aucunes paroles. Juste des coups.

Il tira une longue épée de son dos et se mit en garde, alors que Phénixia se jette sauvagement sur lui, décidée à en finir. Rapidement, la bataille entre eux deux devin terrible, la haine de Phénixia se mêlant à la violence de son père dans un maelstrom implacable. Chacun voit dans l’œil de l’autre l’envie de meurtre et de destruction. Phénixia tremble doucement, et combat comme elle peut contre la violence sans nom de son père, qui se contente de frapper, de frapper, encore et encore, sans même chercher à viser. Chacun voit dans l’œil de l’autre l’envie, le besoin de dominer.

Ils ne parlent pas. Ils ne communiquent pas. Les mots sont inutiles. Le silence est seulement perturbé par les entrechoquements des lames, Phénixia se battant avec deux dagues, et Samovar une épée simple. Ils enchainent les passes, chacun testant l’autre par des feintes, des coups d’estocs, des passades, et a chaque fois, l’autre rend coup pour coup.

Phénixia commence à transpirer. Elle tente de tout miser sur la vitesse. Après tout, la moindre faiblesse de la part de son adversaire suffirait à lui trancher la gorge. Mais Samovar semble ne pas faiblir. Pire, c’est elle qui transpire doucement. Elle sent la sueur lui couler le long des tempes. Peu à peu, elle comprend qu’elle ne pourra pas gagner comme ça. Qu’il faut qu’elle donne tout.

Tout ?

Oui, tout…
"




La suite fut floue… Samovar poussa un hurlement en se taillant largement le poignet, saisissant une épaisse lame à deux mains constituée de son sang, alors que Phénixia matérialisa une faux composée de Stasis. Les larmes se mêlèrent au sang, leurs cris déchirèrent la caverne, alors que les coups d’une violence inouïe s’enchainèrent.

Jusqu’à ce que la tête de Samovar roule à terre.

Phénixia mit un certain temps avant de comprendre ce qui se passait. Samovar était mort. Et elle était vengée. Alors elle tomba à terre, sans connaissances.



Phénixia venait d’accomplir le seul but de sa vie, et elle n’avait que vingt ans.

Quand elle reprit connaissance, elle se releva, et sortit, prenant soin de faire bruler la caverne et de condamner l’entrée. Puis, pendant quatre longues années, elle parcourra le monde, poussée par ce besoin de meurtre. Elle prit par aux combats entre les nations, et finit par prendre pied à Amakna. Elle participait à toute les guerres, moyen simple et efficace de faire couler beaucoup de sang ne peu de temps.

C’est la qu’elle acquit sont premier surnom, la Danseuse Noire.

Phénixia eu de nombreux surnom au cours des quatre années, de ses 20 ans a ses 24 ans. La Danseuse de la Mort, l’Exécutrice, Celle qui Murmure, la Sang Chaud, L’Impie Rouge, et je t’en passe... L’Éclipse Désastreuse… C’est son dernier surnom en date. Laisse-moi te raconter ce qui s’est passé au cours de cette année, et durant une partie de la dernière année.

Phénixia a donc 24 ans à ce moment du récit, il y a un an et demi. Tu me suis ? Elle parcourt les champs de batailles depuis quatre ans, mais elle en a marre d’affronter des personnes vulgaires et sans éducation martiale. Elle décide alors de se mettre au service de plusieurs clan.

Mais encore une fois, elle était insatiable. Ca ne lui suffisait pas. Et ce qu’elle avait vu sur les champs de batailles l’avait changée. Elle conservait encore au fond d’elle-même, cette utopie transmise par son père. Une liberté unique pour tous, tous égaux. Assez des dictatures des Gouvernements, assez des taxes, assez des lois. Que chaque personne puisse profiter pleinement de son labeur.

Alors elle fit une folie. Elle remit sur pied… le Black Out… C’était il y a un an.

Aujourd’hui, le clan a été dissout, mais oublier cette année sera impossible, autant pour les alliés de Phénixia, que pour ses ennemis. Des ennemis, elle n’en aura jamais eu autant.



Elle commença par regrouper des aventuriers ayant les mêmes idées qu’elle. Ici et la, elle brassait ses idées, attirant du monde. Peu restaient, mais ceux qui restaient étaient exceptionnels. Le Black Out commença à grandir. Alors Phénixia sut qu’il fallait commencer à se monter aux yeux de tous, et surtout des gouvernements.

Elle reunit alors plusieurs clans, comme l’Ordre des Boulets, Purple Haze, les Pirates Steamulants… Et attaqua la route croustillante pour éradiquer les gardes, et bruler l’hôtel de vente. L’assaut fut un carnage, et la mission, un succès. Elle se fit de nouveaux alliés, de nouveaux ennemis. L’Ordre des Boulet, voyant en elle un ennemis capable de les dépasser sans difficultés, rompirent l’alliance et, par la suite, attaquèrent à chaque fois qu’ils en avaient l’occasion.

Rapidement, sa tête fut mise à prix par la Marine, et un certain Lioshiro.

Lioshiro, une personne qu’elle n’a jamais put supporter, un pseudo-garde toujours dans ses pattes. Un pseudo-garde qui faillit la tuer. Ce n’est pas passé loin.

Approche-toi, je vais te livrer un grand secret. Je veux dire, plus que ce que je t’ai dit jusqu’à maintenant. On ne peut tuer Phénixia. A chaque fois, elle renait de ses cendres. Ah, tu comprends mieux le surnom hein ? Elle fut scellée à Sram alors que Lioshiro fut à deux doigts de la rayer de ce monde.

Je vais t’expliquer. Suite à une attaque qui a mal tournée, Phénixia fut capturée et enfermée dans les geôles de Brakmar. Elle a fait connaissance avec les pires bourreaux de ce monde. Ils ont discutés longtemps. Ils ne supportaient pas sa manière de rire… Alors elle les tua tous et réussit à s’échapper. Non sans un lourd handicap. Bien décidé à l’humilier, les bourreaux avaient commencé à la priver de l’usage de ses jambes. Un tison chauffé à blanc enfoncé dans la hanche droite, puis dans la hanche gauche. Ils n’ont eu que la gauche.

De retour à Asturb, elle boitait, et une Phénixia infirme est une Phénixia condamnée.

Lioshiro en profita pour la tuer. Enfin, la tuer… Ce n’est pas passé loin. Pour sauver sa vie, une disciple de Sram, Solène, la scella à Sram. La rendant quasiment immortelle. A une exception prête, un point faible, l’endroit, la marque sur son corps, ou elle a été scellée.

De retour sur terre, elle reprit ses activités, renforcées par ce nouveau sortilège. Lioshiro continuait de la combattre.

Le temps avançait… Les actions s’enchainaient et Phénixia forgea une alliance avec l’appui du Black Out, avec les Pirates Steamulants. Et quelle alliance… Ils furent encore plus violents. Mais les gardes ne le voyaient pas de cet œil. On raconte qu’un attentat fut monté contre elle. Une bombe de roublard dans son havre-sac…

L’explosion l’a rendue aveugle.

Oui, c’est depuis ce moment qu’elle a perdue son magnifique regard vert, pour porter ce bandeau sur ses yeux. Les premières semaines, elle était comme folle, incontrôlable, perdue dans le noir. Elle fauchait tout ce qui passait à porté. Puis elle se clama. Elle apprit à vivre avec ce handicape. Au cours de long et douloureux entrainement, elle se forgea de nouveaux moyens de percevoir le monde, autrement que par ses yeux.



Lioshiro continuait ses actions contre le Black Out. Jusqu'à ce qu’elle le décapite. Oui, bien sur que tu en as entendu parler, ça a fait grand bruit à Asturb. Beaucoup comprirent qu’il en coutait de s’attaquer au Black Out. Elle fut libre, libre d’agir comme elle le souhaite.

Sans véritables barrières, le Black Out devint puissant. Jusqu’à ce qu’il y a quelques mois.

Personne ne sait vraiment ce qu’il s’est passé. Explosion interne il me semble. Une sombre histoire de manipulation. Quoi qu’il en soit, Phénixia, dégoutée, lâcha tout. Elle se retrouva à nouveau seule, comme dans sa jeunesse, à trainer dans les rues d’Asturb.

C’est la qu’elle finit par se tourner vers un métier bien particulier. Tueuse à Gage. Quitte à tuer, autant le faire et que ça rapporte… Grâce à son ancien nom, elle a aujourd’hui de nombreux clients, de nombreux contrats.

Récemment, elle a rejoins les Gélupirates. Pourquoi ? Je ne le saurais dire. Surtout qu’ils n’étaient pas en très bon termes...

Et voila. Aujourd’hui, elle a vingt-cinq ans.

Elle est Phénixia, Héritière du Black Out, Éclipse Désastreuse, Tueuse à Gages et membre des Gélupirates, et personne ne sait, pas même elle, quel sera son futur.

Tiens, repasse donc de temps à autre, je te raconterais ce qu’elle devient…Finit ton verre. Comment ? Celui avec qui elle est souvent ? Le feca ? Tu ne devrais pas poser trop de questions… Elle tue pour si peu.
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L'Inquisitrice Phénixia, l'Éclipse Désastreuse, héritière du Black Out.
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